de constructis et de benevolatibus

de constructis et de benevolatibus

Cher tous,

il arrive qu’on utilise cette liste pour donner des consignes, des conseils et parfois des petites remontrances, toujours dans un but constructif, toujours dans le but de la sécurité ou de l’amélioration.

Aujourd’hui c’est un message de remerciements.

Le plancher de notre Algeco s’effondrait, et ceux qui se sont approchés de l’armoire noire (à gauche de la boîte à clés) se sont sans doute rendus compte qu’on s’enfonçait dans le sol comme dans de la poudreuse à l’orée de l’hiver.

En effet, le sol du club était entrain de s’effondrer.

Samedi matin, en instructeur dévoué que je suis, je me suis pointé au club aux aurores, vers 9h45… et j’ai été fortement importuné par deux individus, sans doute squatteurs ou roumains en mal de petits boulots qui avaient déménagé la moitié du club, défoncé le sol, bougé nos armoires et qui m’ont une longue minute durant empêché d’accéder au tiroir contenant la mallette de l’avion.

A l’extérieur du club, j’ai trouvé du matériel lourd, sans aucun doute volé sur un chantier tout proche, une scie circulaire de professionnel, des plaques de CTBX, des règles, des crayons, un tas de trucs qui n’ont rien à faire avec l’aviation.

Je suis Pilote, môôôaaa ! je ne vais pas me faire importuner par ces petites gens qui exécutent des basses tâches, poussez-vous donc, manants !

Le bon côté de cette histoire est que quand je suis revenu de mon vol dans les hauuutes sphères de notre atmosphère avec notre fier DR400 jantes alu équipé sport, le sol avait été remis en place, les armoires toutes remises au bon endroit, le tapiflex repositionné, et les roumains avaient enfin débarrassé le plancher. Ils ont même laissé quelques pièces dans la boîte pour payer leurs boissons. Bien élevés, ces travailleurs du samedi, je n’aurais pas cru de prime abord.

Ce miracle s’est produit, sans que personne ne le leur demande, et j’ai plus tard reconnu ces étranges squatteurs sous leur bleu de travail, recouverts de copeaux de bois. C’étaient tout simplement deux membres du club, qui avaient décidé de s’attaquer au problème des sables mouvants de notre algéco. Je les ai reconnus, car ils avaient déjà sévi il y a un an environ pour refaire la partie du plancher qui est sous l’armoire à casques/pochettes de vol. Et accessoirement je les vois relever les consommations d’essence, gérer les factures du club et bien d’autres tâches administratives encore.

Qu’ils en soient remerciés, merci Philippe et Guilhem d’avoir consacré votre samedi à cela, pendant que je n’ai pas pris une minute pour vous aider, tout occupé que j’étais à faire des choses bien plus intéressantes dans l’avion que j’apprenais à piloter à mon élève.

Ce club est le votre, le notre, et toute initiative pour l’améliorer sera applaudie des deux mains, c’est aussi cela l’esprit associatif et le bénévolat.
 
à bientôt et bons vols !
Michel Frère, chef pilote adjoint qui préfère voler que couper du bois.
 
ps:

A ce propos, et comme je n’ai pas beaucoup de temps à consacrer à mon club, si quelqu’un pouvait acheter deux ou trois éponges microfibre avec une face (ou même deux) démoustiquante au carrefour en face et puis les mettre dans le hangar, cela conviendrait à ma paresse (en étant sérieux pendant un instant, fournissez une facture et le club vous remboursera en créditant votre compte pilote)

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