Voyage – destination : Olbia en Sardaigne

Voyage – destination : Olbia en Sardaigne

Olbia 

Vol aller 08h 10/08/2019 

En arrivant à Cannes, on a commencé par passer par le filtre et la douane. Il faut savoir que pour une sortie du territoire français (car VIGIPIRATE en cours) il faut remplir un registre pour la paf qui contient toutes les infos du vol. Cela est possible de le faire au préalable pour gagner du temps via Gendec.eu qui dessert toutes les autorités compétentes (possible d’ajouter en case 18 aussi sur le PLN). Les types étaient sympas. Ils ont même insisté pour qu’on prenne notre petit-déjeuner gratos au bureau des vols. Puis, ils nous ont amenés au hangar 5 en voiturette. 

Préparation de l’avion (gilets, canot, etc.), petit tour à la pompe pour le plein (on a eu de la chance 4 avions attendaient derrière nous!!!!!!) et c’est parti pour 2h de vol.

Pas de problème particulier pour le vol : montée FL075 ; tout droit au pilote automatique. Il y avait une sorte de brume de chaleur (inversion de température). On n’y voyait pas terrible jusqu’au milieu de la traversée, mais avec le PA + une appli de nav (Skydemon) couplée au GPS , c’est facile. Et surtout plus relaxant! Magnifique vue sur toute la Corse dès l’approche des côtes avec un routing via la verticale Ajaccio puis VOR de Figari. 

Skydemon nous donne le FL optimum en fonction des vents et des perfos avion choisies (75%, 65%, etc.). C’est bluffant, ça marche très bien. L’estimée de la pointe sud Corse au bout de 1h30 nous paraissait très optimiste, mais on avait un bon vent arrière et on est arrivé a la cote sud de la Corse dans les temps prévus. La contrôleuse d’Ajaccio Info ne voulait pas qu’on descende avant la fin de la CTR Figari , bizarre, car jusqu’à 3000 ft seulement, ce qui nous a bien embêtés. Au premier contact avec Rome information, en plus de ne pas avoir compris un seul mot au message, après l’avoir fait répéter, l’ATC a voulu qu’on expédie la descente pour être dans les 3000’ avant la côte de la Sardaigne, du coup on a préféré faire un 360 pour ne pas excéder les 1500’/min en descente. Merci les oreilles, mais superbe vue sur les iles Lavezzi.

Pour les cartes d’arrivée en Italie, elles ne sont pas très claires pour les VFR comparées aux cartes VAC françaises. En plus de ça, le contrôleur d’Olbia appelle les points VFR EON1 ou EOW de la façon suivante : Olbia north, Olbia west avec son accent italien anglais, pas très très facile à comprendre… 

Pour écouter l’ATIS, la fréquence (113,**) n’est pas sélectionnable sur la chaine radio, il faut penser à l’écouter sur le VOR comme une identification. 

Il y avait pas mal de trafic et on a fait 3 tours d’attente a 1500’ entre les montagnes. Quand on a eu l’info d’un gars 10NM finale, on a compris que c’était pour notre tour, intégration en vent arrière, un dernier 360 (suggéré par nous) avant la base puis on s’est présenté en finale 05. En piste 05, pas de problème , en 23, il semble qu’il y ait un rocher en finale.

Une fois sortie de piste, le flyco vient nous chercher et nous amène a l’apron 3. Juste le temps de ranger l’avion et un véhicule avec une jolie hôtesse vient nous chercher.

Arrivé dans l’aérogare AG flambant neuf avec boutiques de luxe & Co, il faut remplir des papiers pour payer toutes les taxes (on paye réellement au départ). Ça prend bien 30 min, car ce ne sont pas des flèches. L’autre pendant ce temps aurait dû aller chercher la voiture de location à l’autre terminal, car il y a 15 min à pied en plein cagnard. 

Pour la location de la voiture (obligatoire pour faire les plages), il y a un grand hall prévu pour ça.. et malheureusement pour nous, à cette époque, de très longues queues au guichet. 

En haute période, compter 70-100 euros / jours, ce qui descend a une vingtaine d’euros en septembre… 

On prend notre petite voiture (bien abimée) et a nous les plages de rêves. Sable blanc, eaux limpides, petit restaurant en bord de plage avec des prix italiens : Golfo Aranci, Porto Rotondo, Porto Istana.

Le centre-ville d’Olbia est sympa et bondé tard le soir en saison. 

Vol retour 16h 11/08/2019 

On a hésité a refaire le plein, car l’autonomie du PA28 nous permet sur le papier l’A/R. Mais à cause de nos 5 tours d’attente + attente au sol, etc., on avait juste assez de carburant pour revenir et on ne voulait pas prendre de risque, car il y avait des entrées maritimes avec des nuages bas en arrivant sur Cannes. Et on s’est dit que s’il fallait se dérouter, autant avoir de la marge et ne pas se mettre du stress inutile.

Et c’est là que ça devient compliqué, car il fallait trouver un aéroport douanier (où la PAF est dispo à notre heure de retour) pour refueller (car on vient de l’étranger avec l’histoire du Vigipirate)… l’essence à Olbia étant à 3.5E, presque le double de Cannes. 

Du coup, Romain a fait un nouveau plan de vol sur Figari plutôt que Propriano comme prévu initialement. 

Arrivée au terminal affaires, l’un paye les taxes (80 euros), l’autre rend la voiture. La taxe de parking n’est pas chère (dans les 2 euros/jours pour le PA28), mais ce sont les autres qui font monter la facture (handling, etc). 

Une fois qu’ils ont compris qu’on était les pilotes, malgré nos shorts dégueulasses et nos cheveux couverts de sel, on se fait amener à l’avion. 

Là on découvre qu’il faut appeler une fréquence spéciale avant la mise en route (non indiquée dans les docs du terrain), une fréquence pour être « released »… et cette fréquence on ne pouvait l’afficher. Bref on a appelé la fréquence suivante qui a fini par nous donner le released. À partir de là, après plusieurs demandes sur la fréquence pour savoir ou est le marshaller, on voit arrivé un flyco au bout de 20mn. Son rôle sur ce type de parking est inutile, mais bon c’est la règle, il nous fait un pouce en l’air, on démarre, il monte dans son flyco, on le follow jusqu’au bout du parking avant le taxiway et nous dit au revoir.

On passe sur la fréquence sol et on roule au point d’arrêt de la 05. On demande 3 min pour les essais moteurs ce qui n’a pas gêné le contrôleur. En monopiste et le fait qu’il y ait d’autres avions à l’autre point d’arrêt, on gênait pas trop.

Alignement après une finale et dernière nous, une petite queue de liners (Edelweis Air, Easy, Volotea) tout de même.

Pas d’instructions particulières après l’envol de la part du contrôle. On a viré au nord en bout de piste avec une bonne pente pour éviter les montagnes. On a longé la côte jusqu’a la limite de la CTR, petit passage dans la FIR ROMA puis contact avec les français. On arrive sur Figari avec les falaises de Bonifacio à droite, magnifique!, intégration base main droite, on laisse un gros rocher à gauche en finale et hop, nous voilà à Figari.

On paye les 18 euros de taxe et on perd 15 minutes, car la police inspecte nos papiers et ceux de l’avion. On nous demande si on avait fait un PPR pour le fuel, mais la veille impossible de joindre personne durant toute l’après-midi, donc tant pis on s’est pointé comme ça. D’ailleurs au début on pensait que le contrôle de police était pour le fait qu’on était mal garé. Aucun signe de la PAF. Bizarre cette histoire de contrôle aux frontières…

Puis on redécolle, une montée assez rapide qui nous permet de faire route vers la verticale LFKJ puis LONSU OMARD SA. Effectivement, nuages bas et visi pourrie à l’arrivée comme prévus dans le TAF depuis 24h, mais qui au final ne nous auront pas gênés. 

Posé à Cannes vers 19h30. On aura en tout et pour tout avec le stop à Figari mis que 2h15 au retour. Un super souvenir!!!!!!!!! 

Points positifs : 

  • –  C’est pas si loin – 2h de vol pour être dépaysé. Destination top en Septembre Octobre pour le climat et le monde 

  • –  Restaurants, location voiture pas chers ; 70e la voiture en pleine saison, 20 hors saison 

  • –  Hôtels pas chers (un 4 étoiles équivaut a 3 chez nous : 170e nuit en haute saison réservé la 
veille, 50% de moins en basse) 

  • –  L’anglais des contrôleurs de LIEO est bon, mais pas de Roma info. En plus des VFR parlent en italien au milieu.
  • –  Belles plages à l’eau limpide. On a pied assez loin. Certaines sont pour les familles d’autres 
sont plutôt pour les jeunes. Prévoir le string obligatoire pour les nanas 😉 😉 

Points négatifs : 


  • –  Taxes chères, mais qui sont quasi identiques pour 2 ou 10j 

  • –  À éviter en haute saison (on paye plus, on attend avant l’intégration du circuit à l’arrivée, on 
attend le flyco, on dépense davantage de carburant dans les attentes ce qui compromet le 
vol direct du retour) 

  • –  Marcher un peu pour l’autre terminal 


Pat.B & Romain.A

Laisser un commentaire