Le demi-tour n’est pas une option

Le demi-tour n’est pas une option

Un Flash sécurité, malheureusement sans doute lié à une actualité récente, a été édité par la fédé. Il donne des informations pleines de bon sens.
Je vous invite par ailleurs à aller lire les rapports du BEA et REX (voir nouveau menu en haut à droite) qui traitent du sujet.

Apprendre à piloter, c’est apprendre à renoncer.

J’aime cette formule, en effet apprendre à piloter est un geste assez technique et avec l’expérience on sait toujours en faire un peu plus, on acquiert de la confiance en soi, on sait non pas repousser les limites, mais se sentir à l’aise dans des situations qui paraissaient inabordables quelques heures de vol plus tôt. C’est un processus naturel, qui permet aussi d’acquérir des automatismes et de se dégager du temps… Mais apprendre à renoncer, que ce soit pendant le vol ou même avant celui-ci, requiert quoi qu’on en dise beaucoup plus de recul et est beaucoup plus difficile, notamment dès qu’il y a un enjeu, qu’il faut rentrer parce qu’on travaille le lendemain, que la nuit va tomber etc.

La dernière ligne de cette affiche parle de l’assurance rapatriement qui est incluse dans la licence fédérale. Ca marche très très bien et ça simplifie beaucoup la prise de décision. Je l’ai déjà à titre personnel utilisée deux fois en voyage (panne de magnéto en partant en Slovaquie, dégradation de la météo le jour du retour d’un voyage), et moyennant quelques coups de fil, les frais de retour ont été pris en charge, ainsi que l’hôtellerie. L’acheminement d’un pilote pour venir récupérer l’avion est aussi pris en charge, évidemment pas la réparation qui aurait de toute manière été à la charge du club.

Quand, une autre fois, l’assurance a payé 4000 € de frais de taxi (!!!) pour des amis pilotes qui ont été coincés par la météo au retour, l’assureur leur a dit qu’il préférait cette facture que de devoir payer des frais d’obsèques et des indemnités aux familles. Cela semable empreint de bon sens.

Voyagez, prévoyez toujours un plan B ou un plan C, volez prudemment, et renoncez sans état d’âme si cela vous semble hors d’atteinte.
Comme on dit, il vaut mieux être au sol et regretter de ne pas être en vol, qu’être en vol et regretter de ne pas être au sol…

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